En cette période de fêtes, le chocolat abonde de toutes parts : truffes, escargots, calendriers de l’avent, père noël en chocolat, orangettes, … C’est un véritable festival.
Pour se rassurer, on se dit que le chocolat est bon pour la santé, qu’il est riche en magnésium ou encore qu’il dope le moral. Mythe ou réalité ?
On fait le point avec vous et on en profite pour vous donner nos meilleurs conseils pour savourer sans exagérer ce mets si prisé.
SHOW
CACAO
Un peu d’histoire cacaotée
Les premières traces du chocolat remontent au 2e siècle avant JC en Amérique Latine. A cette époque, ce sont les fèves de cacao, aux propriétés prétendument médicinales, qui sont consommées sous forme d’infusion au Mexique. Puis, quelques siècles plus tard, c’est rôties, moulues et mélangées à du piment, de l’eau et de la semoule de maïs que les Mayas la consomment. Cette boisson qu’ils nomment « xocolatl », littéralement « eau amère », est vénérée de tous et considérée comme la boisson des dieux.
Au XVIe siècle, l’explorateur Hernan Cortes tombe sous le charme de ce mets et le ramène avec lui en Espagne. C’est le début du chocolat en Europe. Bien que peu coûteux à produire, il va vite être réservé à l’élite et à la royauté.
Selon la légende, Marie Thérèse, infante d’Espagne et épouse du roi Louis XIV, avait deux passions : le roi et le chocolat.
Il faudra attendre le XIXe siècle pour que le chocolat se démocratise et devienne accessible à tous. D’abord vendu sous forme de tablette, le hollandais Van Houten invente en 1828 le cacao en poudre soluble, Rodolphe Lindt en 1879 dépose le procédé de fabrication du chocolat fondant puis en 1875 Henri Nestlé invente le chocolat au lait à croquer. Et c’est là que commencent les ennuis…
Du cacao au chocolat
Le chocolat est issu des fèves de cacao séchées, grillées, torréfiées et moulues. Mélangées au beurre de cacao et au sucre, elles permettent d’obtenir ce qu’on appelle du chocolat. Mais n’est pas chocolat qui veut : la composition du chocolat est définie précisément par la loi (et oui rien que ça !). En France, la composition des produits de chocolat et de cacao est définie par le décret n°76-692 du 13 juillet 1976. En vertu de ce décret, le chocolat est un produit obtenu à partir de cacao et de sucre et dont la teneur de cacao est au moins égale à 35%. Exit donc de cette définition tous les bonbons, confiseries et friandises surtout riches en sucres.
Une excellente source d’antioxydants
Les antioxydants sont notre arme anti-vieillesse, anti-inflammation, anti-cancer, bref anti tout un tas de choses qui ne nous veulent pas du bien. Il existe plusieurs catégories d’antioxydants : les vitamines, les phénols, les caroténoïdes ou encore certains minéraux tels que le zinc et le sélénium. Les fruits et légumes les produisent naturellement pour lutter contre les agressions extérieures.
Dans le chocolat, on trouve surtout des polyphénols tels que les flavonols. Ces molécules au puissant pouvoir anti-inflammatoire et vasodilatateur permettent donc de lutter contre l’inflammation et ont un effet protecteur sur le système cardio-vasculaire, le cholestérol ou encore la tension artérielle. Par ailleurs, les flavonols auraient une action bénéfique sur la fonction cérébrale en stimulant la mémoire.
Mais attention, ces polyphénols sont concentrés dans la poudre de cacao. Pour pouvoir bénéficier au maximum des vertus du chocolat, c’est donc vers un chocolat très concentré en cacao qu’il faut se tourner : 70% minimum et pour les plus courageux, 90% idéalement.
Un aliment antistress
Le chocolat noir, c’est connu, est riche en magnésium. Précisément, 100g de chocolat noir contiennent environ 120 mg soit 1/3 des apports journaliers recommandés chez la femme adulte (360mg – l’apport recommandé chez l’homme adulte est de 420 mg). Le magnésium joue un rôle important dans le relâchement musculaire. Lorsque l’on manque de magnésium, on est fatigué, irritable et on peut même souffrir d’insomnie ou de petits spasmes musculaires (le fameux tressautement de paupière). C’est pourquoi, dès que vous avez un petit coup de pompe, le médecin ou le pharmacien vous préconisent une petite cure de magnésium.
Si vous voulez vous assurer un apport journalier suffisant et joindre l’utile à l’agréable, n’hésitez pas à croquer un carré de chocolat noir, à 70% minimum là encore, car c’est dans la poudre de cacao que se loge cet oligo-élément.
Un aliment réconfortant
Vous n’allez pas nous dire le contraire. Vous le savez, rien de tel qu’un petit morceau de chocolat quand on un a petit coup de mou. Mais à quoi est dû cet effet ? Le chocolat contient de la théobromine, composé de la même famille que la caféine. C’est ce composé qui aurait des incidences positives sur l’humeur et le moral. Par ailleurs, sa teneur en magnésium et en anti-oxydants stimule le système nerveux et dope l’effet de la sérotonine, une des hormones du bonheur. Enfin, le sucre qu’il contient contribue à l’effet « récompense », la dimension plaisir… mais ça ce n’est pas la meilleure partie du chocolat !
Chocolat blanc, chocolat noir, au lait ou aux noisettes…tous se valent ?
Et bien pas du tout figurez-vous ! Comme nous vous le disions plus haut, la plupart des vertus du chocolat trouvent leur source dans la fève de cacao. Ainsi, plus la teneur en cacao est élevée, plus on a de chances de bénéficier des vertus du chocolat.
A l’inverse, dans un chocolat blanc qui ne contient rien du cacao en dehors de son beurre, on ne retrouve aucun des bienfaits décrits ci-dessus.
Veillez donc, lorsque vous consommez du chocolat, à regarder la liste des ingrédients et à bien retrouver du cacao en teneur suffisante.
Quant aux calories, contrairement à ce que pensent beaucoup, le chocolat noir est bel et bien plus calorique. En effet, le chocolat noir a une teneur plus élevée en lipides que le chocolat au lait, lui plus riche en sucres. Mais si les lipides sont plus caloriques, ils sont aussi de meilleure qualité que les sucres blancs raffinés dans la plupart des tablettes de chocolat que l’on retrouve dans le commerce.
Mieux vaut donc consommer un bon carré de chocolat noir que 2 carrés de chocolat au lait.
Choisir ses chocolats de Noël
Vous l’aurez compris, certains « chocolats » de Noël n’ont de chocolat que le nom. En effet, leur teneur en cacao est si faible qu’on ne peut les qualifier de véritable chocolat. Par ailleurs, ils sont souvent pleins de lécithines, d’acides gras saturés comme l’huile de palme et autres substances peu recommandées.
Au moment d’acheter des boîtes, lisez donc les étiquettes. Comme toujours, plus la liste d’ingrédients est longue (et incompréhensible), plus il faut se méfier. Si le sucre apparait en premier dans la liste des ingrédients, cela signifie qu’il est l’ingrédient majoritaire du produit (les ingrédients sont listés par ordre décroissant de quantité). Et si l’ingrédient numéro 2 est une matière grasse, fuyez !
N’hésitez pas donc à vous tourner vers des chocolats artisanaux chez un artisan de qualité. De même, un chocolat issu d’une agriculture biologique vous garantira une absence de traitement chimique des fèves de cacao et donc une teneur préservée en nutriments, anti-oxydants et vitamines et minéraux.
IDÉES
RECETTES
Si vous n’avez pas envie de vous lancer dans la lecture intensive d’étiquettes ou de passer votre artisan au gril de l’interrogatoire, le plus simple est encore de faire vos propres truffes de Noël. Une activité sympa avec vos enfants pendant les vacances.
On vous donne 2 recettes :
Les mendiants au chocolat
Ingrédients (pour environ 16 pièces)
– 200g de chocolat pâtissier (minimum 70%)
– 100g de noix/amandes/noisettes/noix de Pécan (selon vos goûts)
– 30g de baies de Goji/abricots secs/figues séchées
– 30g de graines de lin/tournesol
– Eventuellement quelques grains de gros sel
– 5 cl de lait demi-écrémé
Préparation
1. Au bain-marie, faire fondre le chocolat et le lait (nota : il est possible d’ajouter à ce stade un peu de cannelle ou de fève de tonka)
2. Une fois le mélange fondu et bien homogène, verser sur une plaque de papier sulfurisé ou dans des moules en silicon
3. Laisser refroidir quelques minutes puis parsemer de fruits secs et de graines
4. Mettre au frais et sortir avant dégustation
Les truffes au chocolat version légère
Ingrédients (pour 15 pièces environ)
– 150 g de chocolat noir à 70% minimum
– 120 ml de crème fraîche allégée à 12%
– 5 cuillères à soupe de cacao en poudre dégraissé sans sucres ajoutés type Van Houten
Préparation
1. Faire fondre le chocolat au bain-marie
2. Incorporer dans le chocolat fond 2 cuillères à soupe de cacao en poudre
3. Dans une casserole, faire chauffer la crème fraiche jusqu’à ébullition puis incorporer au mélange e chocolat progressivement pour obtenir un mélange homogène
4. Réserver au frais pendant quelques heures jusqu’à ce que la pâte ait une consistance solide
5. Sortez du réfrigérateur et façonnez à la main des petites boules en forme de truffe en prélevant des petits morceaux de pâte. Pour finaliser, roulez vos truffes dans la poudre de cacao restante (nota : vous pouvez éventuellement rouler vos truffes dans de la poudre de pistache, de la farine d’amande ou encore de la noix de coco râpée)
6. Conserver au frais et sortez les quelques minutes avant dégustation
Avec tous ces conseils, c’est garanti, vous continuerez à vous régaler ! Et si vous n’avez pas le courage de cuisiner, toutes ces délicieuses recettes, vous pourrez les déguster dans nos programmes. Alors n’hésitez plus, on vous attend.