Une baisse de moral, une sensation de fatigue, une faiblesse musculaire ? Vous sentez poindre une petite déprime ?
Valérie Schellingen
Diététicienne nutritionniste D.E., coach et préparatrice mentale certifiée
valerie.schellingen@eatology.fr
Le saviez-vous ?
36 % des hommes présentent un déficit significatif en cette précieuse vitamine,
47 % des femmes,
60 % des personnes de plus de 75 ans,
90 % des personnes placées en institution
Durant le confinement, la cure s’impose !
La vitamine D est liposoluble, cela signifie qu’elle est soluble dans la graisse et a donc besoin de corps gras pour être véhiculée et assimilée : l’huile de noix que vous utilisez dans vos salades vous apporte des oméga 3 et en plus facilite le transport de la vitamine D, c’est magique !
Cette vitamine est connue depuis longtemps pour son effet protecteur du tissu osseux à tout âge. Elle agit notamment en augmentant l’assimilation intestinale du calcium et sa fixation sur le squelette, accroissant ou au moins préservant la densité minérale osseuse.
De récents travaux ont démontré qu’elle est aussi essentielle au bon fonctionnement musculaire, favorisant la contraction ainsi que le renouvellement des fibres musculaires.
Elle est également protectrice des neurones, participant à la prévention du déclin des facultés intellectuelles avec l’avancée en âge.
En améliorant la sensibilité à l’insuline (et ainsi en diminuant les phénomènes inflammatoires et le risque d’ hypertension artérielle), elle pourrait contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires.
Modulant le fonctionnement du système immunitaire, son rôle est envisagé (mais non démontré) dans la protection contre certains cancers et certaines maladies auto-immunes (des maladies au cours desquelles l’organisme produit des anticorps contre ses propres tissus), telles que le diabète de type 1 ou la polyarthrite rhumatoïde.
Mais où trouver cette pépite et comment l’assimiler ?
Bonne nouvelle, nous pouvons faire une réserve de cholécalciférol ou vitamine D car notre foie peut le stocker.
Comment ? De 2 façons :
1. Par notre alimentation
Les huiles de poissons, les poissons gras, les œufs, le beurre, ou encore les produits laitiers en contiennent (par ordre de concentration).
2. En nous exposant au moins 30 minutes par jour au soleil
J’en conviens, la période du confinement n’est pas idéale, mais faisons contre mauvaise fortune bon cœur : si vous avez une fenêtre bien exposée, un balcon, une terrasse… Enfilez un petit débardeur de façon à avoir le plus de peau nue possible. Chaussez vos plus belles lunettes de soleil, vous y êtes !
Vous sentez ce réchauffement si agréable et réconfortant ?
Installez-vous confortablement, pourquoi pas sur un fauteuil avec une bonne musique et un livre ou allongé sur le sol, à vous de choisir.
Restez au moins 30 minutes dans cette posture et là, miracle, sous l’action des UVB, le cholestérol présent sous votre peau sera transformé en cholécalciférol qui sera transporté jusqu’au foie et aux reins et métabolisé en calcitriol, forme définitive de la vitamine D.
C’est magique. A refaire tous les jours ensoleillés !
En bref
Adoptez le bon régime alimentaire et exposez-vous au moins 30 minutes par jours au soleil, même s’il est vrai qu’en mars sous nos latitudes l’inclinaison des rayons solaires n’est pas encore optimale pour la synthèse de cette vitamine, vous vous serez fait du bien, aurez passé un bon moment : cela revivifie car le soleil fait du bien au moral et ça c’est une certitude.